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Mon enfant introvertie : comment avons-nous réussi à l’aider à s’épanouir ?

En tant que maman d’une fille introvertie de 10 ans, je sais à quel point il peut être gratifiant de comprendre et d’accompagner la personnalité unique de notre enfant. Votre enfant n’est pas bizarre, il est juste spécial et l’introversion n’est pas forcément une mauvaise chose. Dans cet article, je partagerai avec vous des conseils pratiques et bienveillants pour soutenir votre enfant introverti et l’aider à s’épanouir pleinement.

Comprendre l’introversion votre enfant

J’ai commencé à remarquer les traits qui caractérisent l’introversion de ma fille avant même qu’elle intègre la garderie. J’ai travaillé très tôt quand je l’ai eu et je n’ai pas passé beaucoup de temps avec elle pendant ses premiers mois de vie. En revanche, elle a passé une grande partie de son temps avec ses grands parents, qui avouons-le, ne sont pas de grands bavards.

Contrairement à certains stéréotypes, son tempérament observateur et réservé ne reflétait en aucun cas une timidité. Elle répond parfaitement quand on lui parle et elle peut entrer dans les conversations sans mal quand on lui demande son avis. Cependant, on peut distinguer une profonde préférence pour les activités paisibles et les moments de solitude. Elle n’a pas beaucoup d’amis proches. J’en ai parlé d’ailleurs lors de l’article sur comment choisir une colonie de vacances, car j’ai trouvé que son séjour l’a beaucoup aidé. En effet, plutôt que de rechercher les lumières vives de la scène sociale, elle trouve son bonheur dans l’écriture de comptes ou dans les dessins. Être seule dans son coin ou dans sa chambre ne l’a jamais dérangé.

Comprendre l'introversion de votre enfant : une petite fille introvertie seule qui déssine dans sa chambre

À travers ces observations, j’ai réalisé que l’introversion n’était en aucun cas une faiblesse. C’est simplement une manière différente d’appréhender et d’interagir avec le monde qui l’entoure. Pour ma fille, la solitude n’était pas un isolement, mais plutôt un sanctuaire où elle pouvait se retrouver, se ressourcer et explorer son monde intérieur avec curiosité et sérénité.

J’ai su également d’où venait ce trait de caractère. Ses grands-parents lui ont donné goût à l’isolement. Personne n’était jamais assez bien pour l’approcher ou pour s’occuper d’elle. Je ne leur en tiens pas rigueur, car ils ont fait ce qu’ils ont pu et j’ai été une maman absente, alors je ne peux en vouloir qu’à ma propre personne. Mais même à moi, je ne m’en veux pas, car ma fille est heureuse telle qu’elle est, dans sa bulle quand elle en ressent l’envie. Je suis fière quand je la vois ne pas se laisser influencer facilement par le monde qui l’entoure. Sa capacité à se concentrer et sa patience me font me dire qu’elle est juste comme elle est et que je suis une maman chanceuse de l’avoir dans ma vie.

Adapter notre approche parentale pour soutenir au mieux sa personnalité unique

Je suis la pipelette de la famille et je discute de tout et de rien avec tout le monde. Cette facilité d’adaptation, je la voulais aussi pour ma fille, qui ne l’a pas eu. Alors, j’ai appris à mieux la connaître, à comprendre cette envie de vouloir se retirer, s’adonner à ses occupations sans se faire déranger.

Une maman heureuse avec son enfant introvertie, mais épanouie

J’ai choisi d’être une maman plus présente pour devenir non seulement sa “mère”, mais aussi la “copine” qu’elle n’a pas à l’école. C’est ainsi que je suis devenue une rédactrice web freelance, j’ai quitté l’entreprise où je travaillais et je me suis lancée en tant qu’indépendante quand elle avait 2 ans. Cela a été un énorme défi, et ma fille a été d’un soutien crucial, car je suis sûre qu’elle a compris mon combat sans que j’ai à lui expliquer quoi que ce soit. Oui, elle a beau avoir 10 ans, mais il m’arrive des fois de me conduire comme la petite fille boudeuse et elle, comme une maman de la quarantaine. Son sérieux m’étonnera toujours.

Je ne la regarde plus de travers quand elle n’arrive pas à s’intégrer aux enfants de son âge lors des fêtes de famille. Oui, la maman imparfaite que je suis a fait cela plus d’une fois. Il m’est même arrivé de ne plus l’emmener avec moi pendant environ un an. Elle n’était pas comme les autres enfants et je ne voulais pas stresser de la voir tout le temps dans la voiture, ne pas profiter de ces moments rares où on était en famille. Je ne la comprenais pas encore vraiment. Mais avec beaucoup de recul, j’ai compris qu’elle était juste différente. Il fallait que je respecte son besoin d’avoir un espace sûr où elle peut être pleinement elle-même, sans jugement ni pression pour changer.

Elle n’a pas à changer qui est elle est, elle a juste besoin qu’on l’accepte

Ma fille n’a pas à changer pour que les autres l’apprécient. Depuis quelques années, je me suis dis que je ne la forcerait plus jamais à sympathiser avec des enfants de son âge. D’autant plus qu’elle est plus à l’aise avec les enfants plus âgés. Peut être parce que ces derniers font aussi des efforts pour l’aborder, pour la sortir de sa coquille, même s’ils ne réussissent pas toujours.

Comment gérer un enfant introverti ?

A un moment donné, quand l’occasion se présentait, j’expliquais toujours aux gens que ma fille n’est pas comme tous les autres enfants de son âge. Il y a eu beaucoup d’événements dans sa vie qui l’ont rendu telle qu’elle est. Je leur dit aussi que cela ne me dérange pas, car c’est ma meilleure amie et qu’avec moi, elle est capable de parler de tout. Mais aujourd’hui, je ne ressens même plus le besoin d’expliquer le pourquoi du comment. Je le fais uniquement avec ses enseignants, à qui je fais entièrement confiance, pour qu’ils ne forcent pas les choses.

Avec les années, j’ai pu lui apprendre quelques trucs pour qu’on ne la regarde pas trop différemment:

  • sourire et être polie,
  • répondre avec de vraies phrases quand on s’adresse à elle,
  • essayer de passer du temps avec les gens sans se forcer non plus, ne serait-ce que pour les observer.

Cela l’a aidé à s’épanouir dans un monde qui valorise souvent l’extraversion. Aujourd’hui, elle m’accompagne partout. Elle peut se rendre sans gêne et sans mal dans les fêtes en famille. Elle rit aux blagues qu’on fait, car elle reste quand même tout le temps collée à moi. Et cela m’arrange, car elle voit comment je me comporte et que j’ai quand même une bonne influence sur ma fille. Sans me vanter bien sûr !!!!! 😂

Les années ont passé et elle est devenue une grande sœur

Sans que je le remarque, ma fille est sortie de la voiture pour veiller sur son frère quand ce dernier court partout sans direction précise. Il faut aussi dire que l’arrivée de son petit frère et de sa petite sœur lui a permis de s’adapter plus facilement. Elle est même fière aujourd’hui d’être une grande sœur poule.

Un enfant introverti avec son petit frère

Cette compréhension m’a également permis d’aborder les défis auxquels elle pouvait être confrontée avec empathie et respect. Plutôt que de la pousser à s’engager dans des interactions sociales qui pouvaient être épuisantes pour elle, j’ai appris à reconnaître et à respecter son besoin de temps seul. En valorisant son introversion comme une force plutôt qu’une limitation, j’ai pu accompagner ma fille avec confiance et amour.

Cette partie de ma vie n’a pas été simple. Ma fille avait besoin de moi plus que jamais et pourtant, j’avais aussi deux enfants de bas âge qui comptaient beaucoup sur moi et qui me demandaient 80 % de mon temps. Mais encore une fois, l’amour se multiplie, il ne se divise pas. Car ma fille a aussi été très présente, j’ai pu être la mère qu’il faut pour mes 3 enfants et concilier carrière et maternité pendant 8 longues années. Bien sûr, pas une mère parfaite, mais une mère qui donne tout même s’il lui arrive de commettre des erreurs.

Elle est authentique et j’en suis très fière

Pour aider ma fille à se sentir à l’aise, j’ai aménagé une chambre rien que pour elle,  où elle peut se retirer quand elle en ressent le besoin. Nous avons également des discussions ouvertes sur ses besoins en matière d’intimité et de solitude, ce qui renforce notre lien de confiance.

Bien que ma fille préfère les interactions en petit comité, je lui parle des activités sociales qui peuvent lui plaire. Cela fait deux années scolaires qu’elle fait partie du club de danse de son école. Elle a pu rencontrer d’autres enfants partageant ses centres d’intérêt, ce qui lui a permis de nouer des amitiés..

Pour renforcer la confiance en soi de ma fille, je la soutiens dans ses passions et ses talents. Je la félicite pour ses réalisations, aussi petites soient-elles, et je lui donne des responsabilités adaptées à son âge, comme veiller sur sa petite sœur ou son petit frère. Elle doit donner l’exemple, mais elle peut commettre des erreurs aussi. Et elle n’a pas à changer sa personnalité pour ce faire.

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Et voilà, conclusion…

Voilà ce qu’il en est de l’introversion de ma fille qu’elle a réussi à transformer en un atout de taille. Elle est devenue une pré-adolescente qui sait qu’elle peut discuter de tout avec sa famille. Elle sait qu’elle n’est jamais seule, mais qu’elle peut aussi se retirer quand elle en ressent le besoin. Quand elle reviendra de son petit cocon, la famille sera là. Je tiens quand même à préciser ici que j’ai plutôt fait un récit ici, ce n’est pas un guide sur comment gérer un enfant introverti. Chaque enfant est différent. Ma fille en a beaucoup bavé étant petite parce que la maman imparfaite que je suis a fait beaucoup d’erreurs. Je sais qu’elle s’est forgé cette carapace à cause de ces événements marquants de sa vie qui n’ont pas été du gâteau. Mais aujourd’hui, je me voue à faire en sorte d’être présente pour ma famille et de leur inculquer les bonnes valeurs.